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2EfR. 1 Cette recherche est menĂ©e dans le cadre du programme TerrFerme Les dispositifs de lâenfermement. Ap ... 1La Roumanie compte aujourdâhui deux centres de rĂ©tention pour Ă©trangers en attente dâexpulsion1. Connue pour lâĂ©migration de ses ressortissants, elle reçoit Ă son tour une immigration diversifiĂ©e, en provenance tant de pays voisins que dâautres continents Michalon, Nedelcu, 2010. Lâouverture des frontiĂšres fin 1989, lâaccession Ă lâUnion europĂ©enne en 2007 et les prĂ©paratifs pour lâentrĂ©e dans Schengen jalonnent lâinsertion du pays sur la scĂšne migratoire europĂ©enne et mondiale. La Roumanie reprĂ©sente ainsi un terrain dâobservation privilĂ©giĂ© des transformations de la spatialisation du pouvoir au sens de Foucault, 1975 dans la mondialisation, ici abordĂ©es par les lieux dâenfermement des Ă©trangers. 2La problĂ©matisation du contrĂŽle des migrations semble coĂŻncider avec le lancement des nĂ©gociations pour lâintĂ©gration europĂ©enne en 1997. Le premier centre de rĂ©tention ouvert en 1999, agrandi et rĂ©novĂ© en 2005 est situĂ© dans la banlieue nord de Bucarest, dans la commune dâOtopeni, Ă un kilomĂštre du principal aĂ©roport du pays. Lâautre, ouvert en 2001, est localisĂ© Ă Horia, bourgade proche de la ville dâArad et de la frontiĂšre avec la Hongrie voir carte 1. Avant la mise en service de ces centres, les Ă©trangers arrĂȘtĂ©s Ă la frontiĂšre ou en situation irrĂ©guliĂšre Ă©taient confinĂ©s au sein de lâaĂ©roport dâOtopeni CPT, 1998, 2003 et cela en dehors de toute rĂ©glementation. 2 Ordonnance dâurgence du Gouvernement roumain n°194/2002 sur le rĂ©gime des Ă©trangers en Roumanie. 3 Ibidem. 4 La loi roumaine distingue lâ Ă©loignement » indepÄrtare du territoire, qui dĂ©signe une mesure adm ... 3Le placement dans ces centres de prise en charge publique » centre de custodie publicÄ constitue une mesure de restriction temporaire de la libertĂ© de mouvement sur le territoire de lâĂtat roumain »2 prise par un magistrat Ă lâencontre dâĂ©trangers en attente dâĂ©loignement du territoire. Ce sont des lieux clos, amĂ©nagĂ©s spĂ©cialement, âŠ, destinĂ©s Ă lâhĂ©bergement temporaire »3. Ils sont gĂ©rĂ©s par lâOffice Roumain pour lâImmigration Oficiul RomĂąn pentru ImigrÄri, ORI, rattachĂ© au MinistĂšre de lâIntĂ©rieur. Ils sont destinĂ©s Ă trois catĂ©gories dâĂ©trangers les Ă©loignables », sous le coup dâune mesure dâĂ©loignement du territoire car ils nâont pas ou plus de droit au sĂ©jour en Roumanie ; les expulsables », sous le coup dâune mesure judiciaire dâexpulsion car ils ont Ă©tĂ© condamnĂ©s dans le cadre dâune procĂ©dure pĂ©nale ; les Ă©trangers indĂ©sirables », considĂ©rĂ©s comme reprĂ©sentant une menace » pour la sĂ©curitĂ© nationale et lâordre public et en attente dâexpulsion4. Le dispositif spatial LĂ©vy, Lussault, 2003 ; Lussault, 2007 de rĂ©tention des Ă©trangers en Roumanie repose sur deux fondements privation de libertĂ© de mouvement et remise forcĂ©e en mouvement. 5 Les zones de transit aux frontiĂšres roumaines sont sous la tutelle de la Police roumaine des fronti ... 6 Les types de lieux de confinement des Ă©trangers varient fortement dâun pays Ă lâautre, il est donc ... 4Les recherches empiriques sur le confinement des Ă©trangers sont le plus souvent consacrĂ©es Ă la rĂ©alisation du premier de ces objectifs, Ă travers la clĂŽture. Sa construction, sa rĂ©activation permanente, et ses effets sur la vie qui se dĂ©roule Ă lâintĂ©rieur ont Ă©tĂ© apprĂ©hendĂ©s Ă travers la maniĂšre dont le pouvoir de contrĂŽle de lâĂtat sây met en Ćuvre et y est vĂ©cu, dans les centres de rĂ©tention Darley, 2008 ; Fischer, 2007a, les zones de transit aux frontiĂšres5 Makaremi, 2010, les cellules de garde Ă vue Le Courant, 2010, ou encore les prisons Beaulieu-Guerette, 2010 ; Boe, 2009 ; Bouagga, 2010. Elle justifie le rapprochement entre les centres de rĂ©tention et toute une constellation de lieux de mise Ă lâĂ©cart des Ă©trangers6. La clĂŽture est redevable dâun traitement par ses dimensions matĂ©rielles Maisondieu, 2010 et ses fonctions sociales, politiques et administratives. Elle passe par un affaiblissement voire une coupure des rĂ©seaux dâinterconnaissance Le Courant, 2010 et dâinformation avec lâextĂ©rieur Fischer, 2005. Ses fondements juridiques suscitent la perplexitĂ© des juristes » Fischer, 2007a, p. 6. Elle entraĂźne des transformations durables des pratiques et des maniĂšres de se percevoir des personnes en ayant fait lâexpĂ©rience » Le Courant, 2010, p. 3. Les murs, comme ceux de la prison, sont nĂ©anmoins poreux Darley 2008. 5Le mouvement affĂ©rent au confinement des Ă©trangers reste en revanche Ă mieux connaĂźtre. Ă une Ă©chelle micro, les dĂ©placements internes Ă ces lieux et leur rĂ©gulation constituent une prĂ©occupation majeure des institutions Fischer, 2007a et produisent de nombreux effets de seuils ; on retrouve lĂ des caractĂ©ristiques des Ă©tablissements carcĂ©raux Milhaud, 2009. Dans une perspective plus globale, les expulsions et leurs Ă©checs finissent par cantonner les Ă©trangers dans un espace de la mobilitĂ© contrainte » Makaremi, 2008, p. 60, dans un ping-pong » entre pays dâorigine, pays de transit et pays dâ arrivĂ©e » non dĂ©sireux de les recevoir. 7 Le substantif retenu » sâest diffusĂ© chez les militants et les scientifiques francophones spĂ©cial ... 6Lâarticulation de la privation de libertĂ© Ă la mobilitĂ© gagne Ă ĂȘtre davantage Ă©lucidĂ©e. LâenquĂȘte menĂ©e en Roumanie a rĂ©vĂ©lĂ© lâimportance des dĂ©placements de retenus entre la constellation de lieux institutionnels qui forment lâ univers rĂ©tentionnaire » tant en Roumanie quâau niveau europĂ©en centres de rĂ©tention, zones de transit aux frontiĂšres, postes de police, bureaux des organismes en charge des migrations, consulatsâŠ. Les discours des retenus et anciens retenus7 sont imprĂ©gnĂ©s de la tension que ces dĂ©placements semblent avoir gĂ©nĂ©rĂ© en eux. Ces transferts sont encadrĂ©s par les institutions et rĂ©alisĂ©s dans des conditions propres Ă rĂ©affirmer lâasymĂ©trie Ă©trangers/autoritĂ©s. Nous posons lâhypothĂšse que lâexercice du pouvoir de lâĂtat sur lâĂ©tranger passe par des usages spĂ©cifiques du dĂ©placement. La mobilitĂ© est mise au service de lâenfermement. Ă ce titre, elle peut ĂȘtre qualifiĂ©e de mobilitĂ© gouvernementale » Gill, 2009a. Cette mobilitĂ© gouvernementale constitue une forme ultime de privation dâespace. Elle dĂ©possĂšde les Ă©trangers de leur trajectoire migratoire et participe ainsi de la dĂ©possession de soi Le Courant, 2010 vĂ©cue par les Ă©trangers. Le dispositif spatialde rĂ©tention conjugue donc des usages a priori contradictoires de lâespace confinement dâune part, mobilitĂ©s gouvernementales de lâautre. Carte 1 Les centres de rĂ©tention pour Ă©trangers en Roumanie ContrĂŽler les Ă©trangers par l'enfermement 7La restriction temporaire de la libertĂ© de mouvement » fixĂ©e par la rĂ©glementation roumaine est concrĂ©tisĂ©e par un placement en centres fermĂ©s. Il sâagit dâun choix spĂ©cifique, alors que dâautres pays procĂšdent autrement, par assignation Ă rĂ©sidence ou surveillance Ă©lectronique FTDA, 2010. La rĂ©tention concourt Ă objectiver lâasymĂ©trie entre les autoritĂ©s roumaines et les Ă©trangers Ă travers trois usages de lâespace la contrainte, la sĂ©paration, la privation. DĂ©clinaisons de la contrainte spatiale 8Le placement en rĂ©tention est une dĂ©cision de justice prise par la Cour dâappel de Bucarest, Ă laquelle lâĂ©tranger ne peut se soustraire que si les possibilitĂ©s dâappel auxquelles il a droit aboutissent Ă sa libĂ©ration. La contrainte se dĂ©cline Ă plusieurs niveaux. 9La mise en rĂ©tention est destinĂ©e Ă des Ă©trangers interpellĂ©s sur le territoire national ou Ă ses frontiĂšres. Une partie importante des Ă©trangers retenus en Roumanie nâavait pas lâintention de sây arrĂȘter, surtout si, voyageant avec un passeur, ils ne maĂźtrisent pas leur itinĂ©raire. Pour Ă©chapper Ă un Ă©loignement immĂ©diat du territoire, certains dĂ©posent une demande dâasile et restent en libertĂ©. Leur requĂȘte les fait entrer dans le systĂšme Eurodac, qui vise Ă lâenregistrement des empreintes digitales des demandeurs dâasile, des rĂ©fugiĂ©s statutaires et des Ă©trangers interpellĂ©s aux frontiĂšres ou sur un territoire national. Sâils ne sont pas Ă©loignĂ©s dans les 24 heures qui suivent leur arrestation et ne demandent pas lâasile, les Ă©trangers sont placĂ©s dans un centre et peuvent ĂȘtre Ă©loignĂ©s plus tard. Leurs premiers contacts avec la Roumanie sont nouĂ©s en rĂ©tention. Ă leur libĂ©ration, ils rencontrent gĂ©nĂ©ralement de grandes difficultĂ©s Ă obtenir un titre de sĂ©jour, souhaitent quitter le pays et rejoindre lâEurope occidentale. Leur fichage biomĂ©trique complique nĂ©anmoins tout projet de dĂ©part et rĂ©duit quasiment Ă zĂ©ro leurs chances dâobtenir une protection dans un autre Ătat membre. Le contrĂŽle migratoire inflĂ©chit les trajectoires ; la Roumanie est une Ă©tape non choisie voire la fin imposĂ©e du voyage. Si les contrĂŽles dâidentitĂ© inopinĂ©s dans la rue ou dans le mĂ©tro ne font pas encore partie des pratiques de la police roumaine, lâORI mĂšne en revanche des opĂ©rations de plus en plus frĂ©quentes sur les lieux dâemploi supposĂ©s de travailleurs sans papiers. Le placement en rĂ©tention concerne enfin des Ă©trangers ayant purgĂ© une peine de prison ; ils ne sont pas remis en libertĂ© et sont transfĂ©rĂ©s directement de la prison au centre de rĂ©tention. 10Le choix du lieu de rĂ©tention est effectuĂ© par le procureur de Bucarest ; il prĂ©vaut en thĂ©orie pour la totalitĂ© de la pĂ©riode de rĂ©tention 30 jours prolongeables 5 mois, ou 2 ans. Une logique territoriale prĂ©side Ă la rĂ©partition des Ă©trangers, le lieu de leur interpellation conditionnant le lieu de leur placement en rĂ©tention. Les transferts de retenus dâun centre Ă lâautre existent toutefois et procĂšdent de logiques bien diffĂ©rentes voir ci-dessous. 11Ătre enfermĂ© Ă Bucarest ou Ă Horia nâest pas Ă©quivalent. Les centres de rĂ©tention font certes tous deux lâobjet dâune mise Ă distance. Ă Bucarest, il sâagit dâune mise en pĂ©riphĂ©rie Ă lâĂ©chelle de la capitale ; le centre est localisĂ© Ă une quinzaine de kilomĂštres du cĆur de lâagglomĂ©ration. La localitĂ© de Horia est complĂštement excentrĂ©e Ă lâĂ©chelle nationale, ce qui a de nombreuses rĂ©percussions sur le fonctionnement du centre. Les retenus sont Ă©loignĂ©s des communautĂ©s Ă©trangĂšres, majoritairement regroupĂ©es dans la capitale. LâĂ©loignement est aussi celui du personnel, qui se sent dĂ©laissĂ© par son administration centrale. La rĂ©partition nationale entraĂźne donc des dĂ©sĂ©quilibres entre les deux centres, tant en termes de prise en charge par lâORI et de mise en Ćuvre de la procĂ©dure dâĂ©loignement, dâassistance caritative que de possibilitĂ© de recevoir du soutien de co-nationaux ou de proches. 12Lâimposition dâun espace se manifeste enfin Ă lâĂ©chelle micro. La rĂ©partition des Ă©trangers dans les cellules des centres est une prĂ©rogative de leur direction. Elle obĂ©it au croisement de deux variables statut juridique de lâĂ©tranger Ă©loignables », expulsables » ou indĂ©sirables », sexe. Dâautres logiques sont Ă©galement mobilisĂ©es, qui rendent compte du rĂŽle important jouĂ© par le personnel dans les conditions de vie des retenus lectures culturalistes, mais aussi relations aux surveillants et Ă la direction. Un retenu qui entretient des relations pacifiques avec le personnel pourra demander Ă ĂȘtre transfĂ©rĂ© dans une autre cellule, moins occupĂ©e, ou Ă y retrouver des amis. La sous-occupation des centres au moment de lâenquĂȘte laisse une certaine souplesse Ă cet Ă©gard. La cellule apparaĂźt comme la seule Ă©chelle Ă laquelle les Ă©trangers ont une marge de nĂ©gociation dans un espace qui leur est imposĂ©. Division et privation dâespace 13Lâarchitecture des centres de rĂ©tention roumains se rapproche dâune architecture carcĂ©rale par les multiples sĂ©parations et seuils qui la jalonnent sur la prison voir Milhaud 2009. Lâespace est agencĂ© diffĂ©remment dans lâun et lâautre centre, ce qui entraĂźne des rapports diffĂ©rents entre retenus et agents de lâinstitution. 14Les limites de la rĂ©tention se posent tout dâabord par rapport Ă lâextĂ©rieur. Elles passent par lâabsence de signalisation des centres dans lâespace public. Ă Bucarest, le mur dâenceinte est surmontĂ© de barbelĂ©s et de camĂ©ras de vidĂ©osurveillance. Un policier en faction dans une guĂ©rite contrĂŽle toutes les personnes qui entrent et sortent du pĂ©rimĂštre. Ă Horia, lâarchitecture est moins passe-partout, le bĂątiment est un des plus hauts du village et le mur dâenceinte, peu Ă©levĂ©, ne le dissimule que partiellement aux regards extĂ©rieurs. La surveillance y est moindre il nâest pas surmontĂ© de barbelĂ©s, le portail nâest pas verrouillĂ©, la vĂ©rification des identitĂ©s sâeffectue Ă lâentrĂ©e du bĂątiment. 15Ă lâĂ©chelle des centres, des phĂ©nomĂšnes de partition de lâespace et de confinement des Ă©trangers dans certaines zones existent Ă©galement. Chaque unitĂ© possĂšde des espaces destinĂ©s aux services de police bureau des directeurs de centre et des directeurs adjoints, secrĂ©tariat, bagagerie, poste de contrĂŽleâŠ, dâhĂŽtellerie restauration cuisine, rĂ©fectoire, lingerie⊠et de soins mĂ©dicaux infirmerie, bureau du psychologue. Ils sont strictement sĂ©parĂ©s des zones de vie des retenus. Les Ă©trangers nâoccupent donc quâune portion limitĂ©e des centres, divisĂ©s entre le monde » des personnels et celui des retenus. 16La zone des Ă©trangers Ă Bucarest Ă©voque une structure dâhĂ©bergement collectif classique. La porte dâaccĂšs ouvre sur un couloir central, Ă©troit. Les cellules sont alignĂ©es dâun cĂŽtĂ©. De lâautre, ce sont les piĂšces collectives un parloir pour les visiteurs extĂ©rieurs, une laverie, un bureau de visite pour les ONG, une salle dite de sport », et une salle de loisirs ». Seul Ă©lĂ©ment qui rompt cette monotonie spatiale au milieu du couloir, un petit coin Ă©quipĂ© de quelques fauteuils et dâune tĂ©lĂ©vision est destinĂ© aux surveillants, qui y passent lâessentiel de leur temps. Il est attenant au poste de contrĂŽle. Le couloir ouvre sur une grande terrasse grillagĂ©e. Une passerelle connecte cette terrasse Ă la salle de restauration situĂ©e dans lâautre bĂątiment. Ce centre a une capacitĂ© totale de 164 places. Les cellules, de douze mĂštres carrĂ©s environ, sont gĂ©nĂ©ralement destinĂ©es Ă ĂȘtre occupĂ©es par quatre personnes et comportent des sanitaires. Le mobilier de base est composĂ© de deux lits superposĂ©s, dâune armoire et dâune table. Il y a une fenĂȘtre, avec des barreaux. Les portes sont blindĂ©es et Ă©quipĂ©es dâun Ćilleton. Chaque cellule est reliĂ©e au poste de contrĂŽle par une sonnette dâalarme. Au bout du couloir, il y a deux cellules dâisolement. 17Lâespace interne est organisĂ© diffĂ©remment Ă Horia, prĂ©vu pour une soixantaine de personnes. Lâarchitecture y est dâinspiration panoptique. Les cellules avec sanitaires sont rĂ©parties face au poste de surveillance, dont elles sont sĂ©parĂ©es par deux grilles. La coursive desservant les cellules est Ă©galement clĂŽturĂ©e et a vue sur la seule piĂšce collective, au rez-de-chaussĂ©e. Ce local est Ă©quipĂ© dâun tĂ©lĂ©viseur, dâune table de ping-pong et dâune machine Ă cafĂ©. Les cellules prĂ©sentent grosso modo les mĂȘmes caractĂ©ristiques quâĂ Bucarest. 18On retrouve dans les deux centres des caractĂ©ristiques dâune architecture carcĂ©rale organisation en cellules, absence dâespaces privatifs, manque dâespaces de circulation et multiples dispositifs de contrĂŽle portes blindĂ©es fermĂ©es depuis lâextĂ©rieur, Ćilletons, clĂ©s, grilles et barreaux, vidĂ©osurveillance, sonnettes dâalarmeâŠ. En revanche, les centres diffĂšrent par le positionnement spatial des surveillants, donc des reprĂ©sentants du pouvoir, par rapport aux retenus. Ă Bucarest, ils sont installĂ©s au milieu du couloir. Les retenus ne peuvent sortir de leur cellule ni se mouvoir sans voir ou ĂȘtre vu des agents â ce qui entraine des problĂšmes de promiscuitĂ© entre les deux catĂ©gories. Ă Horia, lâagencement dâinspiration panoptique localise le contrĂŽle policier Ă lâextĂ©rieur de lâespace dĂ©volu aux Ă©trangers. Sâil nây a pas de cohabitation immĂ©diate entre dĂ©tenus et surveillants, il y a une confrontation visuelle permanente entre eux, toute action qui se produit sur la coursive et dans certaines cellules Ă©tant dans le champ de vision des surveillants. Mais dans les deux cas la cellule apparaĂźt comme un espace plus ou moins privĂ© les surveillants se tiennent sur le seuil et nây entrent pas systĂ©matiquement. 19Ă lâaune de cette description, le dispositif roumain semble concentrĂ© sur sa fonction de contrĂŽle des Ă©trangers enfermĂ©s. S. Le Courant tire une conclusion similaire de son enquĂȘte menĂ©e dans un local de rĂ©tention dâun commissariat de police français Le Courant 2010. Il nâen va pas de mĂȘme pour tous les lieux de confinement N. Fischer conclut, Ă propos dâun important centre de rĂ©tention en France, que le travail des forces de lâordre consiste avant tout Ă maintenir la clĂŽture avec lâextĂ©rieur Fischer, 2007a. Le primat accordĂ©, en Roumanie, Ă lâexercice du pouvoir sur les retenus peut sâexpliquer par la non-politisation de la question des sans-papiers et de lâenfermement, et plus largement de lâimmigration, sur la scĂšne nationale. Ce champ de lâintervention publique ne provoque pas de dĂ©bat politique ou social. Les responsables de lâORI rencontrĂ©s pour lâenquĂȘte convergeaient sur ce point lâimmigration et son contrĂŽle restent une prĂ©occupation marginale dans un pays qui a bien dâautres problĂšmes Ă rĂ©soudre ». DĂ©placer les retenus pour mieux les enfermer la mobilitĂ© gouvernementale 20Multiscalaire, contraignant, divisĂ©, soumis Ă une rationalitĂ© gestionnaire, lâespace de la clĂŽture est dans les centres de rĂ©tention un mĂ©diateur puissant du contrĂŽle des autoritĂ©s roumaines sur les Ă©trangers retenus. Lâenfermement apparaĂźt toutefois comme ayant deux facettes indissociables. La concrĂ©tisation de la finalitĂ© ultime de la rĂ©tention et le fonctionnement des centres utilisent aussi lâespace Ă travers la mobilitĂ©. OrganisĂ©e par lâinstitution, cette mobilitĂ© gouvernementale est Ă la fois expression et instrument du pouvoir. Elle contribue donc Ă faire advenir lâenfermement. Ses dĂ©clinaisons le dĂ©montrent elle est liĂ©e Ă la procĂ©dure, mais elle peut aussi avoir des visĂ©es punitives, et finit par dĂ©possĂ©der les retenus de leur trajectoire migratoire. Lâinscription dans un espace juridique les dĂ©placements procĂ©duraux 21Lâenfermement dâun Ă©tranger ne signifie pas son immobilisation totale et dĂ©finitive. Le placement en rĂ©tention est suivi de dĂ©placements encadrĂ©s par lâORI. Lâapplication de la dĂ©cision dâĂ©loignement nĂ©cessite des dĂ©placements vers les consulats susceptibles dâaccorder le laisser-passer requis. Lorsque le retenu fait appel de sa mise en rĂ©tention ce qui est gĂ©nĂ©ralement le cas, il est transfĂ©rĂ© Ă la cour pour assister aux audiences. Bien que faisant partie de la routine de la rĂ©tention, ces dĂ©placements posent des difficultĂ©s dâorganisation. Le personnel dâescorte nâest pas toujours en nombre suffisant ; il peut arriver que le personnel de surveillance soit affectĂ© Ă ces missions, ce qui se fait au dĂ©triment des retenus. Lorsque lâĂ©tranger est retenu Ă Horia, son dĂ©placement Ă travers tout le pays est une entreprise compliquĂ©e qui peut sâaccompagner de son transfert, pendant quelques jours ou quelques semaines, dans le centre de Bucarest. Or, ces sĂ©quences sont extrĂȘmement Ă©prouvantes pour les Ă©trangers. Ă lâissue incertaine de lâaudience sâajoutent les conditions du transfert, en fourgon de police, sous escorte, parfois menottes aux poignets. Lâobligation de paraĂźtre menottĂ© en public est vĂ©cue comme une violence injustifiĂ©e par des individus qui ne se considĂšrent pas comme des criminels. 22Aux dĂ©placements nationaux sâajoutent frĂ©quemment des dĂ©placements internationaux. LâUnion europĂ©enne en fournit un exemple saisissant, Ă travers deux outils des politiques migratoires contemporaines. Les accords dits de rĂ©admission » sont des conventions passĂ©es entre deux Ătats afin de leur faire accepter sur leur territoire des Ă©trangers expulsĂ©s par lâautre pour cause dâentrĂ©e ou de sĂ©jour irrĂ©gulier, quâil sâagisse de leurs propres ressortissants ou de ressortissants de pays dits tiers » Ă lâexclusion des demandeurs dâasile. Ces accords peuvent ĂȘtre signĂ©s dâĂtat Ă Ătat ce sont les accords bilatĂ©raux â la Roumanie en a signĂ© 29 jusquâen 2010 ou par lâUE et un pays tiers ce sont les accords communautaires â que la Roumanie a tous adoptĂ©s. Ce premier systĂšme est complĂ©tĂ© par le rĂšglement Dublin II, entrĂ© en vigueur en septembre 2003. Il est destinĂ© Ă empĂȘcher le dĂ©pĂŽt de demandes dâasile par une mĂȘme personne dans plusieurs Ătats membres, et Ă identifier lâĂtat responsable de lâexamen du dossier dans le cas oĂč le demandeur aurait traversĂ© plusieurs pays de lâUE. La mise en Ćuvre des accords de rĂ©admission et de Dublin II repose notamment sur le rĂšglement Eurodac. Cette base de donnĂ©es permet aux Ătats dâidentifier les pays par lesquels un Ă©tranger a transitĂ© ou dĂ©posĂ© une demande dâasile, et dâappliquer la procĂ©dure, Ă savoir le transfert des personnes concernĂ©es vers lâĂtat qui accepte de les recevoir dans lâun ou lâautre systĂšme. Accords de rĂ©admission et rĂšglement Dublin II ont pour objectif le dĂ©placement contraint dâĂ©trangers, dans le cadre dâune rĂ©partition des tĂąches » entre Ătats membres. NĂ©anmoins, les renvois de migrants en dehors ou en lâabsence de tout accord de rĂ©admission existent, ce qui tĂ©moigne du rĂŽle important attribuĂ© aux dĂ©placements contraints dâĂ©trangers dans le contrĂŽle des migrations dâaujourdâhui. 8 Les zones de transit sont destinĂ©es Ă hĂ©berger pour une durĂ©e maximale de 20 jours les Ă©trangers qu ... 23La rĂ©alisation dâune mesure de transfert implique que les personnes concernĂ©es soient toujours sur place et que les autoritĂ©s compĂ©tentes puissent accĂ©der Ă elles. Le placement dans des espaces clos, destinĂ©s Ă la fois Ă empĂȘcher la fuite » des Ă©trangers et Ă mettre en Ćuvre leur Ă©loignement, est la rĂ©ponse apportĂ©e Ă cela dans la majeure partie des pays europĂ©ens. Elle entraĂźne elle-mĂȘme des dĂ©placements, les Ă©trangers ne pouvant pas forcĂ©ment ĂȘtre enfermĂ©s Ă proximitĂ© de leur domicile ou sur le lieu de leur interpellation. En Roumanie, les centres de rĂ©tention sont destinĂ©s Ă cette surveillance des Ă©trangers en attente dâĂ©loignement, tout comme les zones de transit8 aux frontiĂšres terrestres et aĂ©roportuaires. Ces dĂ©placements se dĂ©roulent dans des conditions trĂšs coercitives. Cherchant Ă Ă©chapper Ă un transfert vers la Roumanie, les Ă©trangers usent du maximum de moyens lĂ©gaux pour Ă©chapper Ă leur embarquement. Il nâest pas rare quâils portent atteinte Ă leur corps, par des grĂšves de la faim ou des mutilations. Surtout, le transfert occasionne une accĂ©lĂ©ration des passages dans des lieux dâenfermement successifs. En quelques jours, lâĂ©tranger peut faire lâexpĂ©rience dâune multiplicitĂ© de locaux et de transferts, aux conditions trĂšs disparates, dans plusieurs pays, et vivre une vĂ©ritable itinĂ©rance rĂ©tentionnaire ». Sans compter quâĂ lâarrivĂ©e, les individus transfĂ©rĂ©s sont gĂ©nĂ©ralement enfermĂ©s Ă nouveau Ă lâexception, dans certains cas, des demandeurs dâasile. Cette itinĂ©rance rĂ©tentionnaire » donne aux Ă©trangers une vĂ©ritable connaissance des conditions dâenfermement dans les diffĂ©rents pays traversĂ©s. Les comportements des policiers Ă leur Ă©gard, les conditions matĂ©rielles dont ils bĂ©nĂ©ficient ou non font lâobjet dâune analyse comparative » qui permettra de rĂ©interprĂ©ter la situation Ă lâarrivĂ©e en Roumanie. Les dĂ©placements punitifs 24Les dĂ©placements et transferts entre centres nâont pas quâune vocation procĂ©durale. Le choix du lieu de rĂ©tention incombe au procureur, et se fait uniquement lors des dĂ©cisions de justice. En pratique, des Ă©trangers sont transfĂ©rĂ©s par lâORI de Bucarest Ă Horia, ou vice-versa. Cela se produit lorsque le comportement dâun retenu pose un problĂšme au personnel du centre, sâil se montre particuliĂšrement vindicatif ou leader de mouvements de protestation par exemple. Les transferts peuvent aussi rĂ©pondre Ă des suspicions de lâadministration ; lorsquâelle soupçonne un retenu de maintenir, depuis le centre, des contacts avec des passeurs ou des individus au comportement considĂ©rĂ© comme rĂ©prĂ©hensible, le transfert de celui-ci pourra ĂȘtre organisĂ©. Lâarbitraire qui semble prĂ©sider Ă ces dĂ©cisions et les conditions des dĂ©placements punitifs en font un sujet sensible et une expĂ©rience Ă©prouvante pour les personnes dĂ©placĂ©es. 25Les transferts entre centres ne se limitent en effet pas Ă un simple transport ; ils visent Ă transformer lâindividu, comme cela a Ă©tĂ© dĂ©montrĂ© Ă propos des dĂ©placements de prisonniers Svensson, Svensson, 2006. Ils sont censĂ©s provoquer un changement de comportement de la personne transfĂ©rĂ©e, la rendre conforme Ă ce qui est attendu dâelle. Ils sont aussi lâoccasion pour lâinstitution de rĂ©affirmer son pouvoir la sociabilitĂ© interne au centre est perturbĂ©e par le dĂ©part ou lâarrivĂ©e dâun nouvel Ă©tranger, les liens nouĂ©s entre retenus, voire entre retenus et surveillants, sont dĂ©sĂ©quilibrĂ©s ou rompus. La personne transfĂ©rĂ©e se retrouve dans un nouvel environnement social, quâelle doit apprendre Ă maĂźtriser, ce qui lâisole et, de fait, lâaffaiblit voir Gill 2009a et 2009b pour une analyse en centre de demandeurs dâasile. Le temps du transfert est lui-mĂȘme un moment de rĂ©affirmation de lâasymĂ©trie institution/Ă©tranger. Le retenu nâa gĂ©nĂ©ralement aucune connaissance des motivations et dates de son transfert, qui intervient sans aucune prĂ©paration. Le voyage est caractĂ©risĂ© par sa pĂ©nibilitĂ© fouille au dĂ©part et Ă lâarrivĂ©e, usage des menottes parfois pendant la totalitĂ© des douze heures de route, absence de boisson et de nourriture sauf si les policiers dâescorte acceptent de faire des achats en cours de route avec lâargent des retenus, effets personnels parfois restituĂ©s avec retard. Ce type de mobilitĂ© fait partie du dispositif de contrĂŽle des Ă©trangers placĂ©s en rĂ©tention. On retrouve lĂ un trait caractĂ©ristique des dĂ©placements pĂ©nitentiaires, mis en avant notamment par O. Milhaud 2009. G. Chantraine y voit une impossibilitĂ© institutionnalisĂ©e les transferts punitifs organisĂ©s par lâadministration pĂ©nitentiaire visent Ă briser toute tentative de reconstruction de liens et dâĂ©bauche de plan pouvant aboutir Ă une nouvelle tentative [dâĂ©vasion], entraĂźnant un ensemble de solitude, de souffrances et de privations spĂ©cifiques » 2004, p. 125. DĂšs lors, la mobilitĂ© gouvernementale telle quâelle sâexerce sur les Ă©trangers retenus nâest pas comme dans le long transport que subissent les prisonniers russes avant dâarriver dans leur colonie Piacentini, Pallot, Moran, 2009, une peine en soi ? La dĂ©possession de soi et de sa trajectoire 26S. Le Courant a montrĂ© que le passage par la rĂ©tention opĂšre une transformation intĂ©rieure chez les Ă©trangers les mĂ©canismes Ă lâĆuvre au sein du dispositif de contrĂŽle des Ă©trangers modĂšlent durablement les pratiques et les maniĂšres de se percevoir des personnes en ayant fait lâexpĂ©rience » Le Courant, 2010, p. 3. Lâenfermement leur fait prendre conscience de leur situation de clandestins. La politique de contrĂŽle migratoire aboutit Ă une double rĂ©duction, objective et subjective, des Ă©trangers â parfois prĂ©sents depuis de longues annĂ©es â Ă une vie toujours plus clandestine » ibidem, p. 12. Ce propos trouve un prolongement spatial la rĂ©tention dĂ©possĂšde aussi les Ă©trangers de leur trajectoire migratoire. 27LâitinĂ©raire de A., jeune Asiatique passĂ© par la rĂ©tention en Roumanie, est Ă cet Ă©gard rĂ©vĂ©lateur voir la carte 2. Il est arrivĂ© en Roumanie en 2008. Il a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© en Hongrie aprĂšs avoir passĂ© la frontiĂšre et a passĂ© une nuit dans un poste frontiĂšre avant dâĂȘtre ramenĂ© en Roumanie. Il a alors passĂ© deux jours dans un local fermĂ© de la police des frontiĂšres puis a dĂ©posĂ© une demande dâasile en Roumanie et a Ă©tĂ© hĂ©bergĂ© pendant 8 mois en centre de demandeurs dâasile. Pendant lâinstruction de son dossier, il a quittĂ© le pays et a rejoint lâAllemagne, oĂč il a Ă©tĂ© interpellĂ© par la police des frontiĂšres et a passĂ© 24 heures dans un poste de police. Il a ensuite Ă©tĂ© placĂ© dans la prison de Munich, oĂč il a passĂ© deux mois pour usage de faux documents. Il a Ă©tĂ© amenĂ© Ă lâaĂ©roport pour sa reconduite en Roumanie et sâest coupĂ© les veines pour tenter dây Ă©chapper. Ses blessures nâont pas empĂȘchĂ© quâil soit transfĂ©rĂ© le lendemain. Ă son arrivĂ©e en Roumanie, il a passĂ© 24 heures dans la zone de transit de lâaĂ©roport sans pouvoir sortir du local dans lequel il Ă©tait enfermĂ©. Il a Ă©tĂ© ensuite Ă©tĂ© placĂ© au centre de rĂ©tention de Bucarest, oĂč il a passĂ© 10 jours avant dâĂȘtre transfĂ©rĂ© Ă Horia, et dâĂȘtre par la suite ramenĂ© Ă Bucarest pour lâaudience Ă la Cour dâappel. Il nâa reçu aucune explication sur les raisons de ce transfert Ă lâautre bout du pays, quâil dit avoir vĂ©cu dans des conditions Ă©prouvantes menottĂ©, sans son tĂ©lĂ©phone portable, sans boisson ni nourriture. Ă la sortie, il a passĂ© cinq mois Ă TimiĆoara dans un appartement, puis est parti pour la Belgique, oĂč il a vĂ©cu et travaillĂ© pendant cinq mois avant dâĂȘtre arrĂȘtĂ© Ă nouveau. Il a alors passĂ© 25 jours en rĂ©tention, pendant lesquels il a fait une grĂšve de la faim pour tenter dâĂ©chapper Ă une nouvelle reconduite en Roumanie. Les policiers belges lâont finalement saucissonnĂ© » pour lâamener Ă lâaĂ©roport, oĂč il a passĂ© une journĂ©e dans un local de rĂ©tention avant dâĂȘtre embarquĂ© dans lâavion. Ă son arrivĂ©e en Roumanie, il a une nouvelle fois passĂ© une journĂ©e dans la zone de transit de lâaĂ©roport de Bucarest, puis a Ă©tĂ© transfĂ©rĂ© au centre de rĂ©tention. Il a Ă©tĂ© transfĂ©rĂ© Ă Horia au bout de deux semaines ; il y a passĂ© les cinq mois et demi restant. Suite Ă sa libĂ©ration, il a entamĂ© une nouvelle procĂ©dure dâasile. 28Il a, au long de ces deux annĂ©es, passĂ© lâessentiel de son temps en de nombreux lieux destinĂ©s au contrĂŽle des Ă©trangers, centres de rĂ©tention et de demandeurs dâasile, fermĂ©s et semi-ouverts, mais aussi postes-frontiĂšres et zones de transit aux statuts et caractĂ©ristiques diverses. Sa trajectoire prend la forme circulaire que lui imposent les accords de rĂ©admission et le rĂšglement Dublin II, ainsi que les transferts entrepris par lâORI. Les trajectoires ne dessinent pas seulement une gĂ©ographie de la mobilitĂ©, elles dessinent aussi une gĂ©ographie de la rĂ©tention et, plus largement, de lâenfermement. Au cĆur de la spatialisation de la mobilitĂ©, on retrouve donc la trace du pouvoir. Non seulement le dispositif europĂ©en de contrĂŽle des Ă©trangers sâadapte Ă lâĂ©volution des parcours Clochard, 2010, mais il les inflĂ©chit sensiblement. Carte 2 Trajectoire dâun migrant asiatique passĂ© par la rĂ©tention en Roumanie 2008-2010 29La rĂ©tention prend fin par un Ă©loignement du territoire, ou, lorsque celui-ci nâa pu ĂȘtre rĂ©alisĂ©, par une libĂ©ration de lâĂ©tranger. Le dĂ©roulement de lâune ou lâautre procĂ©dure est Ă nouveau lâoccasion, pour les autoritĂ©s, de rĂ©affirmer leur pouvoir. Ătre libĂ©rĂ© ne signifie pas la fin de lâexpĂ©rience de la rĂ©tention. La rĂ©glementation roumaine stipule quâun Ă©tranger ne peut ĂȘtre enfermĂ© quâune fois par motif dâarrestation entrĂ©e non contrĂŽlĂ©e sur le territoire roumain, usage de faux documents dâidentitĂ©âŠ, mais elle ne dit pas quâil est interdit de placer en rĂ©tention un Ă©tranger qui lâa dĂ©jĂ Ă©tĂ©. Les allers et retours entre la rĂ©tention et la libertĂ© ne sont pas rares chez ceux qui nâarrivent pas Ă obtenir un titre de sĂ©jour. A la circularitĂ© » des trajectoires Ă lâĂ©chelle europĂ©enne, contraintes par les dispositifs internationaux de rĂ©admission, sâajoute donc une circularitĂ© » des parcours de vie en Roumanie, entre impossibilitĂ© dâobtenir un titre de sĂ©jour et impossibilitĂ© de repartir. 30Il est difficile dâobtenir des informations prĂ©cises sur le dĂ©roulement des expulsions. Elles font lâobjet de discours trĂšs contradictoires quant aux modalitĂ©s de leur prĂ©paration et de leur mise en Ćuvre. LâORI est en charge de la sortie du centre et du transfert du retenu jusquâĂ lâaĂ©roport, puis de lâexpulsion elle-mĂȘme. Le personnel affirme prĂ©parer au mieux la sortie, en informant le retenu des avancĂ©es de la procĂ©dure le concernant. Ces informations seraient mĂȘme utilisĂ©es comme moyen de pacification. Lâ idĂ©ologie mobilitaire » Mincke, Montulet, 2010 est ici Ă lâĆuvre un bon » retenu est celui qui se soumet Ă la dĂ©cision de son Ă©loignement du territoire. Du cĂŽtĂ© des retenus ou anciens retenus, le discours est tout autre. Les policiers utiliseraient lâexpulsion comme moyen de pression psychologique. Un chantage Ă lâexpulsion » serait utilisĂ© pour normaliser les comportements. LâĂ©loignement se ferait par surprise ; lâĂ©tranger ne serait pas informĂ© du jour de son dĂ©part, il serait tirĂ© de son lit au petit matin par plusieurs policiers et rapidement escortĂ© Ă lâaĂ©roport. Lâexpression de lâasymĂ©trie Ă©tranger/institution concerne aussi les remises en libertĂ©. La remise en libertĂ© peut intervenir rapidement, lorsquâune procĂ©dure dâappel contre le placement en rĂ©tention ou sa prolongation dĂ©bouche sur une dĂ©cision de libĂ©ration. Une fois la prolongation prononcĂ©e, il nây a plus moyen de sortir. Communiquer sur la date de libĂ©ration fait partie des instruments utilisĂ©s par les policiers pour faire patienter les retenus, pour faire baisser les tensions de la vie quotidienne », selon la formule employĂ©e par la direction de lâun des centres. Pourtant, lâinstitution ne prĂ©pare aucunement la sortie ; le jour J, les effets personnels sont restituĂ©s Ă lâĂ©tranger, le portail lui est ouvert, il est seul dans la rue. Ă lui de se dĂ©brouiller pour trouver un point de chute et le rejoindre. Il arrive de temps en temps que la direction du centre contacte une ONG compĂ©tente en matiĂšre de rĂ©tention afin que celle-ci trouve un hĂ©bergement Ă la personne libĂ©rĂ©e cette implication des policiers dĂ©pend largement de la vulnĂ©rabilitĂ© » de lâĂ©tranger libĂ©rĂ© et des relations quâil a entretenues avec le personnel policier pendant sa rĂ©tention. Conclusion 31Quelle place tient lâespace dans lâaffirmation de lâasymĂ©trie entre les forces de police et les Ă©trangers placĂ©s en rĂ©tention ? La fermeture constitutive des espaces dâenfermement des Ă©trangers est la mieux connue. En Roumanie, elle participe trĂšs nettement du contrĂŽle des Ă©trangers par lâinstitution policiĂšre au moyen dâune assignation dans des lieux non choisis ; dâun agencement spatial de ces lieux marquĂ© par la division et de nombreux effets de seuil ; dâune privation dâespace enfin. Mais les spatialitĂ©s de lâenfermement ne sont pas que clĂŽture. Elles sâincarnent aussi Ă travers des dĂ©placements des Ă©trangers retenus, organisĂ©s par les autoritĂ©s roumaines et europĂ©ennes responsables du contrĂŽle des migrations. Ces transferts interviennent au cours de la procĂ©dure, comprise dans une acception large qui inclut les mĂ©canismes de rĂ©partition » des Ă©trangers au sein de lâUE et avec certains Ătats partenaires, tout comme la procĂ©dure liĂ©e Ă lâĂ©loignement du territoire roumain. Ces mobilitĂ©s procĂ©durales nationales et internationales constituent des moments forts dâobjectivation du rapport de force entre les autoritĂ©s et les Ă©trangers. Le pouvoir sâexprime plus explicitement encore lorsque ces transferts contraints ont une visĂ©e punitive. Pris dans un Ă©tau qui conjugue enfermement et mobilitĂ©s gouvernementales, les retenus sont finalement dĂ©possĂ©dĂ©s de leur trajectoire migratoire, et in fine de leur capacitĂ© Ă dĂ©cider de leur trajectoire de vie. La rĂ©tention est faite de deux usages combinĂ©s de lâespace, a priori contradictoires clĂŽture et dĂ©placement contraint font lâenfermement et lâenfermĂ©. 32Une telle lecture des lieux dâenfermement des Ă©trangers montre combien mobilitĂ© et contrĂŽle de la mobilitĂ© ne sont pas antinomiques, mais plutĂŽt imbriquĂ©s dans des configurations complexes. Les espaces de la mondialisation se rĂ©vĂšlent comme nâĂ©tant pas seulement fluiditĂ©, mouvement, dĂ©passement des limites et des Ă©chelles. Ils sont aussi marquĂ©s par la surveillance, la contention, lâempĂȘchement voire lâenfermement de ceux qui souhaitent se dĂ©placer ou se dĂ©placent. Ă cet Ă©gard, lâidĂ©e dĂ©veloppĂ©e par Jeremy Packer dâune mobilitĂ© disciplinĂ©e » disciplined mobility sâavĂšre fort stimulante Packer, 2003. Selon lui, la mobilitĂ© relĂšve de lâintĂ©gration de normes disciplinaires individuelles et collectives. Partant du postulat que gouverner une sociĂ©tĂ© mobile » requiert de discipliner autrement les citoyens, il incite Ă lire les corps dociles mobiles » ibidem, p. 141, et pas seulement les corps dociles ». Le panoptisme, figure rĂ©currente dans la pensĂ©e de lâenfermement, fait selon lui partie intĂ©grante de la mobilitĂ© disciplinĂ©e. Cette proposition renvoie Ă la nĂ©cessitĂ© de prendre en considĂ©ration les disparitĂ©s sociales et politiques face Ă la mobilitĂ© Adey, 2006 ; Creswell, 2010a, 2010b, et de rĂ©interroger les travaux sur la mobilitĂ© dite gĂ©nĂ©ralisĂ©e » pour comprendre comment celle-ci sâarticule Ă la dynamique du pouvoir. Lâenjeu serait alors de mettre en lumiĂšre la fonction disciplinaire des espaces de la mondialisation.
Voir toute la catĂ©gorie Pro Dura aqua, sed aqua... Mis Ă jour le 04/06/15 Ă 14h33 On les regarde souvent distraitement, sans vraiment y prĂȘter attention... Et pourtant, les schĂ©mas dessinĂ©s sur le cĂŽtĂ© ou le dos des paquets de lessive concernant la duretĂ© de l'eau peuvent nous aider Ă mieux utiliser nos lave-linge. En effet, ils permettent de doser les produits lessiviels correctement, car il ne faut pas utiliser la mĂȘme quantitĂ© de lessive Ă Calais ou Ă Bastia. Ils nous alertent aussi sur une des principales causes de panne des lave-linge et plus gĂ©nĂ©ralement des appareils en contact avec l'eau la duretĂ© de l' cette expression se cache en fait une rĂ©alitĂ© toute simple l'eau qui coule de nos robinets ne contient pas seulement de l'hydrogĂšne et de l'oxygĂšne, elle est Ă©galement chargĂ©e de solides dissous et parmi eux, des sels de calcium et du magnĂ©sium. C'est la concentration de ces deux Ă©lĂ©ments qui dĂ©termine la duretĂ© de l'eau. Plus la concentration est forte, plus l'eau est dure, Ă savoir chargĂ©e en duretĂ© de l'eau ou titre hydrotimĂ©trique est exprimĂ©e en degrĂ© français °f ou °fH. Un degrĂ© français Ă©quivaut Ă 10 mg de carbonate de calcium CaCO3 par litre. En France, il est gĂ©nĂ©ralement admis qu'une eau douce se situe sous les 15°F, une eau moyennement dure se situe entre 15 et 30°F et que l'eau dure dĂ©passe la barre des 30° calcaire, "empĂȘcheur de laver en rond"Trop de minĂ©raux dans l'eau diminuent drastiquement l'efficacitĂ© des dĂ©tergents pour des raisons chimiques. Plus il y a de magnĂ©sium et de calcium dans l'eau, moins les savons sont efficaces certains composants actifs des produits lessiviels, les ions carboxylates, sont prĂ©cipitĂ©s par les ions calcium et magnĂ©sium ils s'agglutinent et tombent au fond de la cuve. DĂšs lors, il est important de connaĂźtre la duretĂ© de l'eau de son lieu de rĂ©sidence pour doser au mieux sa lessive et protĂ©ger son lave-linge plus l'eau est dure, plus la dose de dĂ©tergent doit ĂȘtre l'objet de cet article est d'attirer votre attention sur le dosage adĂ©quat de produit lessiviel en fonction de ce critĂšre pour obtenir les meilleurs rĂ©sultats, il faut aussi savoir que le calcaire a d'autres consĂ©quences. En effet, une forte minĂ©ralisation de l'eau et une haute tempĂ©rature peuvent entraĂźner un entartrage important. Les particules de carbonate de calcium dans une eau chauffĂ©e Ă 60 °C une tempĂ©rature parfois atteinte dans une cuve de lave-linge ont tendance Ă se prĂ©cipiter et Ă s'accumuler sur les rĂ©sistances, formant une couche de tartre et de calcaire - comme dans une bouilloire Ă©lectrique. Cette couche parasite joue un rĂŽle d'isolant thermique. Pour arriver Ă la mĂȘme tempĂ©rature, les rĂ©sistances sont donc davantage sollicitĂ©es, ce qui engendre une surconsommation et, Ă terme, des pannes. ConnaĂźtre la duretĂ© de l'eau a donc aussi un intĂ©rĂȘt pour bien entretenir un lave-linge. Il existe plusieurs solutions pour cela. Des bandelettes tests sont vendues dans les magasins de bricolage ou d'aquariophilie grĂące Ă un systĂšme de carrĂ©s colorĂ©s, elles permettent de se faire une idĂ©e de la duretĂ© de l'eau. Elles restent tout de mĂȘme peu prĂ©cises. Certaines marques de produits anti-calcaire bien connues avec lesquelles les lave-linge dureraient plus longtemps proposent aussi ce genre de bande-test Ă l'achat d'un nouvel appareil. Sans remettre en doute leur pertinence, le test que nous avons fait avec l'une d'elles nous a signalĂ© une eau extrĂȘmement dure, justifiant pleinement l'acquisition de quelques bidons de produit... Notons que les analyses sur site du ministĂšre des Affaires sociales, de la SantĂ© et des Droits des femmes nous ont donnĂ© une eau juste au-dessus de la moyenne, loin de la situation critique mesurĂ©e par le testeur. Certaines sociĂ©tĂ©s de distribution d'eau indiquent Ă©galement cette valeur sur leur facture. Malheureusement, il n'est pas forcĂ©ment aisĂ© de rĂ©cupĂ©rer ce document dans le cas d'une copropriĂ©tĂ© ou d'un immeuble, car c'est le gestionnaire de copropriĂ©tĂ© qui reçoit la facture d'eau. Les dĂ©marches peuvent demander un certain temps avant d' Ă jour 04/06/2015 Ă 1431L'envoi d'un bulletin par le fournisseur d'eau est obligatoire circulaire DGS/VS 4 n° 98-115 du 19 fĂ©vrier 1998, mais on ne le reçoit pas forcĂ©ment chez soi. Dans certains cas, il est envoyĂ© Ă celui qui paie la facture syndicat de gestion de copropriĂ©tĂ© par exemple.On peut aussi faire appel Ă un spĂ©cialiste qui procĂšdera Ă une analyse complĂšte de l'eau... mais signalĂ© plus haut, via son site Internet, le ministĂšre des Affaires sociales, de la SantĂ© et des Droits des femmes met Ă disposition les derniĂšres analyses rĂ©alisĂ©es par ses services. L'utilisateur n'y trouvera cependant pas de mesures en degrĂ©s français, mais une mesure de la conductivitĂ© Ă 25 °C en microsiemens abrĂ©gĂ© ”S. Heureusement, il existe une corrĂ©lation entre cette valeur et le degrĂ© français. Il suffit de diviser le nombre de microsiemens par 20 pour obtenir une mesure en degrĂ© français. Notons Ă©galement que la duretĂ© de l'eau n'est pas figĂ©e et qu'elle peut changer dans la ne restera plus qu'Ă doser la lessive en fonction des indications fournies sur l'emballage du paquet de lessive ou Ă s'Ă©quiper d'un adoucisseur d'eau si besoin. Une eau dure nĂ©cessite plus de produit lessiviel. Mais ce n'est pas le seul critĂšre qui doit rentrer en ligne de compte. En effet, le degrĂ© de salissure du linge est Ă©galement trĂšs important plus les vĂȘtements sont sales, plus il faut de lessive. Ă titre d'exemple, et avec la lessive que nous utilisons pour les tests, il faut 33 ml de dĂ©tergent pour laver 4,5 kg de linge peu sale dans de l'eau douce. Il en faut deux fois plus pour laver la mĂȘme charge de linge dans de l'eau dure. Pour du linge trĂšs sale, lavĂ© Ă l'eau douce, c'est Ă©galement deux fois plus de dĂ©tergent qui est prĂ©conisĂ©. Enfin, du linge trĂšs sale, lavĂ© dans une eau trĂšs dure demande 99 ml, soit trois plus qu'une charge peu sale lavĂ©e Ă l'eau douce. Certains lave-linge sont Ă©quipĂ©s d'un systĂšme automatique de dosage du dĂ©tergent et la duretĂ© de l'eau est lĂ aussi prise en compte en plus du programme choisi, de la charge de linge et du niveau de saletĂ© du linge renseignĂ© par l'utilisateur. Chez Samsung, c'est l'utilisateur qui doit rentrer les informations lors de la premiĂšre utilisation du WW10H9400EW Crystal Blue. Le WMV 960 WPS de Miele, lui, mesure la duretĂ© de l'eau automatiquement et adapte la quantitĂ© de dĂ©tergent. Il est bien sĂ»r possible de refaire la mesure pour s'adapter au mieux aux changements de taux de calcaire dans l' produits anti-calcaires sont-ils la panacĂ©e ? Oui et non, tout dĂ©pend des conditions. Selon l'UFC-Que choisir, en cas d'utilisation de lessive liquide, ils sont peu utiles mĂȘme si l'eau est dure, voire trĂšs dure. En revanche, dans le cas d'utilisation de lessive en poudre et si l'eau est dure, ils amĂ©liorent la durĂ©e de vie des appareils en d'autres termes, si on a une eau trĂšs dure, mieux vaut utiliser de la lessive liquide ou, si l'on tient Ă utiliser de la lessive en poudre, complĂ©ter son usage Ă l'aide d'anti-calcaire.Attention cependant, une eau trop douce sous les 15°f n'est pas forcĂ©ment plus recommandĂ©e, car elle attaque davantage les canalisations. Le calcaire, en quantitĂ© raisonnable, protĂšge les tuyaux. Publications qui peuvent vous intĂ©resser
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Sa famille se tient lĂ , derriĂšre cette porte tandis que je poursuis mon examen clinique. Je reporte toutes les constantes, vĂ©rifie consciencieusement les Ă©volutions, ses traitements et puis je mâen vais invitant la famille Ă de nouveau se rendre dans la chambre. Ils ne disent rien, ne me demandent rien. Une femme se contente de me faire un sourire forcĂ© que je lui rends, puis dĂ©tourne rapidement le regard sans doute par peur de lire quelque chose dans le mien. Je sais quâil ne trahit rien, je suis trop professionnelle, trop bien entrainĂ© pour laisser transparaitre la moindre Ă©motion et pourtant je souffre moi aussi. Ă ma façon, Ă des proportions moindres, mais je peux mâempĂȘcher de ressentir cette mĂȘme douleur sourde. Je nâai que vingt-quatre-ans, mais je nâarrive plus Ă dĂ©nombrer le nombre de patients que jâai vu dans cet Ă©tat, si proche de la mort. Pourtant, je mâĂ©tais promis de tenir le compte, de ne pas oublier les noms, les visages. Comme une motivation, pour que jamais je ne diminue les efforts, pour que jamais je ne cesse de persĂ©vĂ©rer, de mâamĂ©liorer. Mais mĂȘme cette mĂ©moire infaillible, qui nâoubliait rien des livres de mĂ©decine, des pathologies, des traitement nâavait pas rĂ©ussi Ă retenir le nombre de mes patients qui sont passĂ©s dans lâau-delĂ . CâĂ©tait impossible et jâai finit par lâaccepter. La mort fait partie de la vie, elle appartient Ă toute existence humaine et en tant que mĂ©decin, nous le voyions peut-ĂȘtre mieux que quiconque. Chaque jour nous y sommes confrontĂ©s, jusquâĂ y ĂȘtre habituĂ©. Et pourtant, je doute pouvoir un jour me faire Ă la cette peine, Ă ce sentiment dâĂ©chec lorsque lâun de mes patients meurt ou que son traitement Ă©choue. On me dit quâavec le temps, ça passe, quâau bout dâun moment, cela devient un peu plus facile. Et je leurs rĂ©ponds moi que si je nâarrive pas Ă omettre cette douleur alors que je ne suis que lâinterne, comment se dĂ©rouleront les choses lorsque jâaurais la pleine responsabilitĂ© dâun patient ? Aujourdâhui, je peux toujours me dire que la dĂ©cision de mon chef nâĂ©tait pas la bonne, quâil nâavait pas une bonne connaissance du dossier, mais quelles excuses aurais-je moi une fois titulaires ? LâhĂŽpital baigne dans un silence morbide, inquiĂ©tant. Ma garde est finit, mais je nâai aucune envie de rentrer chez moi et de me retrouver seule avec moi-mĂȘme. Personne ne mâattend et je ne suis pas pressĂ©e de me retrouver dans cet immense appartement aussi confortable soit-il. Mais, les couloirs sont dĂ©serts et ce nâest sans doute pas non plus ici que je trouverais quelque un pour me tenir compagnie. Dâun pas nonchalant, je me dirige vers les vestiaires. Au moins, je vais en fin pouvoir abandonner cette tenue de bloc. Ce vert est affreux, je ne sais mĂȘme pas comment j'ai pu m'y habituer. Si câĂ©tait moi qui dĂ©cidait de la tenue des chirurgiens, ce ne serait dĂ©finitivement pas ça que je choisirais. Mais quâimporte, trĂšs vite, l'ensemble sera au fond dâun panier pour la laverie et je pourrais de nouveau adopter une tenue Ă mon goĂ»t. Un regard dans le miroir m'informe, que quelques heures de sommeil ne me feraient aucun mal. Si j'Ă©tais comme la plupart de mes co-internes, je ne me soucierais sans doute pas de ces dĂ©tails. Je rentre chez moi aprĂšs tout, mais avec mes tendances perfectionnistes, il est hors de question Ă mes yeux d'avoir un visage de dĂ©terrĂ© dans le ferry pour Manhattan. Je prends donc soin de me remaquiller lĂ©gĂšrement, en insistant bien sur mes cernes, bien que le maquillage ne suffit pas Ă masquer totalement les traces de fatigue sur mon visage. Un peu de poudre, du baume Ă lĂšvre et j'ai l'air plus prĂ©sentable de cette façon. Le tout m'a pris une quinzaine de minutes. Je soupire, le prochain ferry arrive dans un quart d'heure et je n'ai absolument pas le temps de l'attraper. Il faut que j'attende une heure de plus Ă l'hĂŽpital et cette idĂ©e m'Ă©puise. Si auparavant, c'Ă©tait mon lieu de refuge, je n'ai ce soir pas l'envie d'y rester, ce temps est un peu rĂ©volu heureusement. Ma vie va un peu mais mieux, mais je reste dĂ©pitĂ©e. J'enfile maladroitement les bottines hors de prix que ma mĂšre m'a envoyĂ© et je me dĂ©cide Ă faire un tour en ville. Elles auront plus d'utilitĂ© lĂ -bas sans doute. Je sors si peu que toutes les magnifiques piĂšces de ma garde robe y restent. Je m'efforce de toujours avoir de beaux vĂȘtement quand je viens travailler, mais ça ne sert Ă rien puisque je dois constamment me changer. Ce n'Ă©tait pas Ă l'hĂŽpital que j'allais rendre hommage Ă ma passion pour la mode, mais tant pis. Peu perdre mon temps au maximum, je dĂ©cide de prendre la sortie la plus Ă©loignĂ©e et de passer par l'Ă©tage de neurochirurgie. Le silence y est ponctuĂ© par le bruit des machines, mais je suis habituĂ©e et je ne bronche pas continuant mon chemin perdu dans mes pensĂ©es. Je remarque juste de la lumiĂšre en passant devant le bureau du Dr Parker-Langlois. Il est dĂ©jĂ tard. Habituellement les titulaires ne restent pas si longtemps et je sais qu'il n'est pas de garde ce soir. Je m'approche doucement de la porte et je me dĂ©cide Ă frapper quelques coups. La porte est entrouverte. J'hĂ©site un instant, mais ne tenant plus, je passe ma tĂȘte par la porte. Il est lĂ . Docteur Parker... » commençais-je. Nous avions dĂ©passĂ© le stade des formalitĂ©s, mais on se savait jamais si quelque un arrivait dans le couloir. Je ne voulais pas me taper une vieille rumeur parce que j'Ă©tais un peu familiĂšre avec un mĂ©decin chef. Sans invitation de sa part pourtant, je m'engouffre dans son bureau et referme la porte derriĂšre moi. Je lui adresse un sourire d'excuse, mais je doute vraiment qu'il m'en veuille. Qu'est-ce-que tu fais encore ici aussi tard ? » lui demandais-je un peu Ă©tonnĂ©e. Tu es de garde ? » Je connaissais la rĂ©ponse Ă cette question et sa mine un peu triste me confirma que ce n'Ă©tait sans doute pas pour ça qu'il Ă©tait encore Ă l'hĂŽpital. Au moins on Ă©tait deux Ă ne pas en mener large ici. Je me demande vraiment ce qu'il a et la meilleure solution pour le savoir est sans doute de lui demander. Qu'est ce que tu as ? » Je parlais doucement, comme par peur de me faire surprendre et je ris Ă cette idĂ©e avant de me concentrer de nouveau sur celui qui me faisait face. Je ne m'Ă©tais pas encore assise, j'attendais son invitation bizarrement. Il semblait un peu ailleurs et j'espĂ©rais que ma prĂ©sence ne soit pas de trop. © Grey Ă©dition par Eliana J. Wellington le Jeu 22 Mai - 029, Ă©ditĂ© 1 fois InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re I look up to you. + Aaron Sam 10 Mai - 1208 i look up to silence mâentourant est le bienvenu. Un peu de calme arrive comme Ă faire taire tout ce tumulte Ă lâintĂ©rieur de mon crĂąne et jâai lâimpression de pouvoir enfin respirer. Ma journĂ©e est terminĂ©e, jâai fait ma derniĂšre opĂ©ration voilĂ une demi-heure et je suis assis Ă mon bureau. Immobile, penchĂ© sur des papiers que je nâai mĂȘme pas pris la peine de lire. Ma main gauche est enveloppĂ©e dans une serviette humide sur laquelle jâai posĂ© une poche de glace. La douleur a Ă©tĂ© lancinante et jâai pris peur. Si pendant lâopĂ©ration tout est bien allĂ©, une fois sorti du bloc jâai cru que mon bras tout entier chauffait Ă blanc. CâĂ©tait insupportable. Ma premiĂšre rĂ©action a Ă©tĂ© de paniquer. Je ne croyais pas avoir Ă ressentir Ă nouveau une telle douleur mais le fait est que je la sollicite trop ces derniers temps. Depuis mon arrivĂ©e Ă New York, je ne lui ai pas vraiment laissĂ© le temps de sâhabituer. Ma rééducation a Ă©tĂ© longue et fastidieuse, horrible. Et cette douleur mâa ramenĂ© Ă cette pĂ©riode oĂč je ne pouvais tout simplement plus me servir de cette main. Quâadviendrait-il si elle se paralysait durant une intervention ? Que se passerait-il si je ne pouvais dĂ©finitivement plus opĂ©rer ? Toutes ces questions sans rĂ©ponse mâangoissent et je nâarrive pas vraiment Ă calmer cette panique sourde Ă lâintĂ©rieur de moi. MĂȘme si, aprĂšs deux cachets, tout semble sâĂȘtre Ă©vanoui, je reste paralysĂ© dâeffroi. Je ne veux pas perdre mon travail. Je ne peux pas me le permettre maintenant que jâai une famille. Je ne suis plus tout seul, je dois mâoccuper de Grayson, dâEliott. Subvenir Ă leurs besoins. Et comment je ferais si je perdais mon tout nouveau poste ici, Ă lâhĂŽpital ? Jâaurais pu rentrer plus tĂŽt ce soir si je nâavais pas eu mal Ă la main. Encore une fois, jâaurais ratĂ© le coucher du petit mais jâaurais eu plus de temps avec mon Ă©poux. Ăpoux que je dĂ©laisse et abandonne ces derniers jours au profit dâun emploi prenant et qui mâaccapare trop. Je le sais, je le sens. Je vois dans son regard que ses espoirs sont meurtris, quâil se sent seul. Mais voilĂ , je ne peux pas ne pas me dĂ©mener pour ce poste. Je dois me faire ma place au sein de cet hĂŽpital et ce nâest pas chose aisĂ©e quand on vient dâun pays Ă©tranger et quâon dĂ©barque, belle gueule toute souriante, en Ă©tant si jeune et surtout si douĂ©. Et puis, je dois avouer Ă©galement que je ne tiens pas Ă ce que Gray sache pour ma main. Il sâinquiĂ©terait encore plus quâil ne le fait dĂ©jĂ et cette discussion tournerait Ă la dispute. Et je nâai pas besoin dâune dispute en ce moment, surtout pas avec mon mari. Alors, comme un lĂąche, jâai prĂ©fĂ©rĂ© la fuite. Jâai prĂ©fĂ©rĂ© rester assis, seul, dans mon bureau plutĂŽt que de jouer la comĂ©die une fois rentrĂ©. Jâai honte et mon comportement est inadmissible, mais je nâai pas la force ni le courage de lâaffronter. De lâentendre dire que mon travail va me tuer. Quâil me faut arrĂȘter avant quâil ne soit trop tard. Mon travail est la seule chose que jâai accompli de bout en bout, tout seul. Comme un grand. Câest ma toute premiĂšre fiertĂ© aprĂšs des annĂ©es dâacharnement. Quâest-ce que je deviendrais si je nâavais plus ça ? Pendant tous ces mois de convalescence, jâai bien compris que je pouvais ĂȘtre un pĂšre, un fiancĂ© Ă©galement. Que câĂ©tait lĂ des rĂŽles magiques et qui me combleraient de bonheur. Vraiment. Mais, en Ă©tant honnĂȘte au moins avec moi-mĂȘme, je ne supporterais pas la vie dâhomme au foyer Ă la longue. Jâai besoin de travailler, de me lever le matin en pensant Ă tous ces gens que je vais aider. Câest mon moteur, mon leitmotiv. Ma famille compte pour moi, Ă©normĂ©ment, mais est-ce que je suis obligĂ© de choisir entre eux et ma carriĂšre ?Lorsquâune voix fĂ©minine mâinterpelle doucement, je relĂšve directement les yeux vers la porte de mon bureau et me dĂ©pĂȘche de dissimuler ma main couverte de la poche de glace. Eliana, je souffle presque avec soulagement lorsque je remarque le visage hĂąlĂ© de la petite interne sur qui jâai pris soin de garder un Ćil attentif. » Jâai retrouvĂ© en cette jeune femme beaucoup de celui que jâai Ă©tĂ© Ă lâĂ©poque de mon propre internat. DĂ©diĂ©e corps et Ăąme Ă la mĂ©decine, elle en oublie de vivre sa vie en dehors de ces murs blancs. Comme moi, elle sâoublie dans son travail pour ne pas penser Ă ce qui lâattend dehors. Ă lâĂ©poque, mon quotidien Ă lâextĂ©rieur de lâhĂŽpital ne ressemblait strictement Ă rien. Il nâĂ©tait quâun vague capharnaĂŒm sans aucun sens et je mourrais Ă petit feu. Câest ma rencontre avec Langlois qui mâa permis de vivre autre chose. De faire autre chose. De comprendre que je passais Ă cĂŽtĂ© des plus belles annĂ©es de ma vie, que je les gĂąchais. Et que je le regretterais amĂšrement plus tard, dans quelques annĂ©es. Quand il serait dĂ©finitivement trop tard. Alors jâai compris que je devais aider Eliana Ă saisir cette mĂȘme chose, Ă voir au-delĂ de sa blouse dâinterne. Elle est jeune, belle, intelligente. Elle a de quoi faire tourner les tĂȘtes et vivre de grandes aventures. Mais ce soir, je me sens ĂȘtre un sacrĂ© hypocrite quand on me voit Ă une heure pareille assis Ă mon bureau. Le doux refrain de la vie en dehors de lâhĂŽpital me semble bien malhonnĂȘte venant de moi. Non, juste quelques papiers Ă remplir, je rĂ©ponds vaguement. Une formalitĂ©. » En rĂ©alitĂ©, jâessaye juste de trouver de quoi excuser ma prĂ©sence ici pour ne pas rentrer chez moi et affronter mon Ă©poux. Tu as une petite mine, je remarque, la tĂȘte penchĂ©e sur le cĂŽtĂ©. Dure journĂ©e ? »Je ne peux mâempĂȘcher de tiquer lorsque la mĂ©tisse me demande de maniĂšre dĂ©tournĂ©e si jâai un quelconque souci. Dans un coin de ma tĂȘte se dresse une liste incomplĂšte que je pourrais lui sortir mais un reste de pudeur mâen empĂȘche et je baisse les yeux sur ma main gauche encore cachĂ©e. Je maudis ce foutu accident de la route. MĂąchoires contractĂ©es, je relĂšve le regard jusquâĂ mon interne et force un sourire fatiguĂ©. On ne peut pas dire que je sois le mari idĂ©al ces temps-ci, je rĂ©ponds, le ton amer et la mine dĂ©confite. Ni mĂȘme un pĂšre idĂ©al. En fait, je rate Ă peu prĂšs tout ce qui est dâordre privĂ©. Je suis venu ici en me faisant la promesse dâoffrir Ă ma famille une vie de rĂȘve et je me retrouve Ă les abandonner. » Quelque part, jâavais cette piĂštre excuse du salaire plus que consĂ©quent qui nous aide Ă vivre confortablement mais ça me dĂ©goĂ»tait rien que dây penser. JâĂ©tais bien placĂ© pour savoir que lâargent ne fait pas le bonheur, loin de lĂ . Mon petit discours comme quoi tu dois tâouvrir Ă la vie et ne pas rester enfermĂ©e dans cet hĂŽpital me paraĂźt bien hypocrite tout Ă coup, je ris faussement. Surtout quand on sait que je nâĂ©tais pas capable de faire de mĂȘme quand jâavais ton Ăąge et quâaujourdâhui encore, je fais passer ma carriĂšre avant ceux qui me sont chers. » Mais quâest-ce qui va pas chez moi, exactement ? Pourquoi est-ce que je dois bousiller tout ce qui me tient Ă cĆur ? Est-ce que jâai cette facultĂ© innĂ©e Ă dĂ©truire tout ce que jâaime au final ? Câest assez navrant. PathĂ©tique. Jâai toujours voulu, dĂ©sirĂ© une famille parce que la mienne a Ă©tĂ© complĂštement nulle et, maintenant quâon me lâa offerte, je suis juste en train de tout foutre en lâair. Minable. Je suis minable.© EKKINOX InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re I look up to you. + Aaron Dim 25 Mai - 445 I look up to you...Aaron & ElianaLorsque j'ai commencĂ© mes Ă©tudes de mĂ©decine, je ne savais pas prĂ©cisĂ©ment vers quelle discipline me destiner. L'oncologie apparaissait comme une Ă©vidence pour beaucoup. Mon petit-ami, mon merveilleux petit-ami, l'amour de ma vie Ă©tait mort de cette terrible maladie et tout le monde avait cette pensĂ©e saugrenue, que j'allais me diriger vers cette voie, dans l'espoir de sauver tous ceux atteint d'un cancer comme Aaron. J'Ă©tais incapable d'avoir ce raisonnement. Je ne voulais pas vivre ça toute ma vie. Bien sĂ»re, je ferais toujours tout pour que personne n'ait Ă subir la mĂȘme chose que moi, tout pour que cette maladie fasse le moins de victime possible. Mais j'Ă©tais incapable d'ĂȘtre au premier rang. J'Ă©tais incapable de me rĂ©veiller jour aprĂšs jour et de faire face Ă des gens victimes du mĂȘme mal. Cela n'avait rien Ă voir avec la duretĂ© des Ă©tudes, la complexitĂ© du domaine. AprĂšs tout, mon frĂšre ne me qualifiait pas d' intello » pour rien. J'avais toujours Ă©tĂ© le genre de fille premiĂšre de la classe, major de promotion. Non, ce n'Ă©tait dĂ©finitivement pas ça qui m'avait bloquĂ©. Ce qui Ă©tait rĂ©ellement difficile, c'Ă©tait l'impact l'Ă©motionnel. Un impact que j'aurais Ă©tĂ© incapable d'endurer. La force dont je pouvais me targuer autrefois avait disparu avec lui. Si auparavant, je faisais toujours face Ă tous les obstacles qui se prĂ©sentaient dans mon existence, avec force et dignitĂ©, j'ai eu tendance Ă fuir lorsqu'il n'a plus Ă©tĂ©. Il Ă©tait une certitude dans mon monde et le perdre, c'Ă©tait perdre un repĂšre, une part de moi, une Ă©norme part. Bien sĂ»re, il y avait ma famille, une famille qui m'avait trouvĂ© en Somalie, mais c'Ă©tait diffĂ©rent. J'avais beau m'ĂȘtre toujours sentie Ă ma place en son sein, je n'en restais pas moins non liĂ©e par le sang. Cela n'Ă©tait pas d'une importance majeure et cela n'en deviendrait jamais une, mais il y avait ce petit mais. Aaron et moi nous Ă©tions un tout. Nous aurions dĂ» ĂȘtre un tout pendant encore longtemps. Nous aurions du construire notre vie ensemble. Avec une famille Ă nous, je n'aurais plus eu ce minuscule sentiment ne pas ĂȘtre totalement liĂ© Ă un ensemble. Et la perte de cette idĂ©e fut aussi difficile Ă accepter. J'avais la sensation de me trouver seule malgrĂ© le fait que d'ĂȘtre entourĂ©e. Je me suis sentie coupable de ressentir cela alors que j'avais tellement de monde auprĂšs de moi, mais je n'y pouvais rien. Ou du moins, je ne voulais rien y faire. Ătre triste, c'Ă©tait tellement plus facile que de lutter. Travailler, Ă©tait plus facile que vivre rĂ©ellement. J'ai presque perdu mon amour, ma passion pour la mĂ©decine. Je n'aurais pourtant jamais pensĂ© cela possible. Ătre mĂ©decin, c'Ă©tait mon rĂȘve de petite fille aprĂšs tout. Un rĂȘve pour lequel j'Ă©tais prĂȘte Ă tant de sacrifices. Et pourtant avec cette surcharge, je ne rendais pas hommage Ă ma passion. Tout Ă©tait devenu automatique, Ă©puisant et le plaisir devenait absent. Il fallait que je lĂšve le pied, que je trouve un moyen de le faire, d'une quelconque façon avant que cela ne soit trop tard. Petit Ă petit, jour aprĂšs jour, un pas aprĂšs l'autre. Aaron a toujours Ă©tĂ© ce genre de mĂ©decin que petite je voulais devenir en grandissant. Comme ma mĂšre. Il a, non seulement un talent Ă©vident pour ce qu'il fait, mais il voue une vĂ©ritable passion pour son mĂ©tier. Un mĂ©tier qu'il aime, chĂ©rit et respecte. Un mĂ©tier pour lequel il s'est sacrifiĂ©. Et pourtant, lui a une vie, une famille. Des gens qui l'attendent le soir Ă la maison, une personne spĂ©ciale avec qui tout partager. Il a tout ce que je n'ai pas, mais il est quand mĂȘme lĂ , tard et je ne peux m'empĂȘcher de me demander pourquoi. Grayson et Eliott, doivent pour sĂ»re se demander ce qui le retient ici. L'avantage lorsqu'on est mĂ©decin, c'est qu'il subsiste l'excuse toute faite j'ai une urgence ! Nos proches peuvent difficilement nous reprocher nos horaires de folies sans Ă©prouver des remords puisqu'on sauve des vies. Du coup, on s'en sort plus facilement sans doute. Mais bonne excuse ou pas, l'absence est bien rĂ©elle pour eux et ils finissent toujours par en pĂątir, pour au final, nous en tenir rigueur. Quoiqu'il en soit, Parker est tellement un modĂšle pour moi, que je le vois difficilement faire un faux pas, une erreur. Il doit avoir une bonne raison de se trouver encore ici. Lorsqu'il me demande pourquoi j'ai cette petite mine, je me contente d'une rĂ©ponse simple et circoncise pour Ă©viter de trop porter l'attention sur ma personne, chose que je dĂ©teste. Oui, grosse opĂ©ration. Mais aprĂšs une bonne nuit de sommeil, ça va aller ! » Puis, c'est avec satisfaction, que je constate que ma petite phrase a l'effet voulu, il parle ! Mon ravissement est pourtant de courte durĂ©e en vue de ses paroles. Je n'approuve aucunement ce qu'il dit lorsque il Ă©voque le fait de ne pas ĂȘtre un bon pĂšre et un bon mari, mais je le laisse nĂ©anmoins s'expliquer. Ă force de le mettre sur un piĂ©destal, je ne voyais sans doute pas qu'il Ă©tait bel et bien un ĂȘtre humain avec ses tracas. Je persiste quand mĂȘme Ă penser que c'est une personne merveilleuse. Tout le monde a des hauts et des bas et ce n'est pas pour autant que ça fait de lui quelque un de mauvais. Ce n'est pas parce que tu travailles beaucoup en ce moment, que ça fait de toi quelque un de nĂ©gligeant. Tu as besoin de trouver ton rythme Ă New-York c'est tout. On veut tous bien faire, moi la premiĂšre, mais il ne faut pas trop se forcer, aprĂšs on perd le plaisir d'opĂ©rer. » Je n'arrivais pas Ă croire que c'Ă©tait moi qui jouais ce rĂŽle auprĂšs de lui. Je me tus donc pour le laisser continuer. Il m'Ă©voqua l'ironie de la situation lorsqu'il me conseillait auparavant de ne pas vivre Ă l'hĂŽpital alors que lui s'y trouvait toujours. Quelque part, il avait sans doute raison, cependant je n'Ă©tais pas vraiment d'accord avec le fait qu'il porte un jugement aussi difficile sur sa personne. Si tu veux mon avis, je te trouve un peu trop dure avec toi-mĂȘme. Ce n'est pas facile d'arriver dans un nouvel hĂŽpital. Et mĂȘme si je ne suis pas titulaire, je pense avoir une idĂ©e de ce que tu ressens. Les internes de ce programme de chirurgie sont dingues. Il faut te faire une place, mais en mĂȘme temps tu veux vivre ta vie. » Je marquais une pause pour au final enfin venir m'installer sur la chaise qui lui faisait face. Au moins, tu t'en rends compte. MĂȘme si je doute que tu fasses vraiment passer ton mĂ©tier avant ta famille. Tu as peut-ĂȘtre cette impression, mais si je te demandais ce que tu ferais entre une chirurgie et le spectacle de fin d'annĂ©e de ton fils, tu choisirais Eliott combien mĂȘme ce genre d'Ă©vĂ©nement n'est pas stimulant. » dis-je ne souriant. Et je ne le dirais jamais assez Ă qui que ce soit. Profite de ta personne. Profites en Ă fond. C'est un ordre ! » m'exclamais-je. Il avait la chance de toujours avoir celui qu'il aimait Ă ses cĂŽtĂ©s, il n'avait pas le droit de gaspiller son temps Ă se morfondre. Sinon tu vas finir comme moi ! Si je n'Ă©tais pas allergique aux chats, je serais sans doute vieille fille et avec une dizaine de ces spĂ©cimens ! » plaisantais-je. Ma vie n'Ă©tait pas aussi triste qu'avant. Il y avait bien ce futur rendez-vous qui m'excitait un peu et qui me fit lĂ©gĂšrement sourire, mais je n'Ă©tais en rien rassurĂ©e sur mon futur. Je me voyais toujours seule. Lui avait la chance d'avoir cette bulle, cette famille dont j'avais fait le deuil avec Aaron. Et puis, qu'est-ce-qui te met autant la pression, tu es l'un des meilleurs neurochirurgiens de l'hĂŽpital si ce n'est le meilleur ? Ils t'ont voulu quand mĂȘme ! » avançais je. C'est vrai, ils avaient acceptĂ© sa candidature dans ce grand hĂŽpital, ce qui en soit n'Ă©tait pas rien. Cela aurait dĂ» le rendre plus confiant alors pourquoi travailler autant. Je voulais me montrer plus prĂ©cises dans mes questions, mais j'avais peur de me montrer trop indiscrĂšte. Ă moins que tu ne sois nostalgique de ton internat ? Tu voulais de nouveau savoir ce que c'Ă©tait d'avoir l'hĂŽpital comme maison ? » Une petite plaisanterie que j'espĂ©rais ne pas ĂȘtre de trop. Le but Ă©tait d'allĂ©ger l'atmosphĂšre. Il devait savoir qu'il pouvait me parler de tout et que ce n'Ă©tait pas forcĂ©ment toujours Ă moi de m'appuyer sur lui. © Grey WIND. 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